Parlez moi de votre quarantaine et de sa crise (ou pas)

Bonjour,

J’espère que vous allez bien et que la rentrée est aussi douce que possible. Je n’écris pas aujourd’hui pour annoncer un nouvel épisode, car je ne suis vraiment pas sûre de pouvoir en enregistrer un bientôt. Cette rentrée est aussi chargée qu’excitante. J’ai démissionné de mon job et je commencerai en octobre un nouveau travail qui s’annonce extrêmement chouette 🥳

En parallèle, je tâche de finir mon gros projet du moment. Je ne l’avais annoncé que sous le paywall, peut-être parce que je n’arrivais pas à prendre conscience que je parviendrais au bout. Maintenant que j’entame la dernière ligne droite, je peux le dire sereinement : j’écris un livre ! Un livre qui ne parlera pas d’écologie (un tout petit peu quand même), ni de chiens, ni de noisettes.

Ce livre traite du « milieu de la vie » et de la crise de la quarantaine, d’un point de vue politique et féministe.

Alors que j’approche de mes quarante ans, j’ai voulu enquêter sur la « midlife », une période ignorée des sciences sociales, et imprégnée de représentations stéréotypées, machistes, hétéronormées, blanches et bourgeoises (coucou Les petits mouchoirs et American Beauty)

Cette période aux bornes floues, qui débute autour de la quarantaine, est une transition, une phase liminaire dans laquelle on entre “encore jeune”, pour en sortir “presque vieux” (vieille, surtout). Cette tranche d’âge représente une large part de la population (les Français·es de 40 à 54 ans représentent près de 20% de la population), sur laquelle pèse une multitude de rôles sociaux et économiques, et qui est confrontée à des questionnements à la fois intimes, politiques et propres à notre époque.

Entre la déferlante des questions d’émancipation, le péril écologique et l'effritement du capitalisme tardif, que vivent les quadras contemporains (c’est à dire : celles et ceux qui ne vivent pas dans un film français) ?  

Je vais remonter dans le temps pour déterrer les origines de la « crise de la quarantaine » (spoiler : il est question de féminisme et d’un énorme backlash), avant d’explorer la période du milieu de la vie à l’époque contemporaine. J’en questionnerais les mythes, les récits dominants et les injonctions contradictoires, pour ouvrir des perspectives émancipatrices pour toustes.

Le livre paraitra chez Hors d’atteinte : au printemps 2025. L’année de mes quarante ans, donc.

Je suis super excitée d’arriver bientôt au bout de la rédaction, après des milliers d’heures de recherches et de découvertes. J’ai aussi parlé à pas mal de personnes très différentes qui m’ont raconté des bouts de leur vie.

Si vous avez envie de me parler de votre quarantaine ou de votre idée de « la crise », n’hésitez pas. Je développe notamment le rapport à ce que « doit » être un adulte, la norme du couple et de l’hétéronormativité, vieillir en féministe (vivre avec ses contradictions dans une société âgiste et sexiste), les enjeux d’aidance et de génération sandwich (s’occuper de ses parents vieux et de ses enfants), et la quête/perte de sens, le tout croisé avec les conditions matérielles d’existence et la pluralité des rapports sociaux.

A très vite 💜
Alexia